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Comme nous l'avons vu dans le chapitre précédent, à l'arrivée des Français dans la région, la population autochtone était peu nombreuse.
Quelques familles, une petite tribu de pasteurs faisait pacager ses troupeaux d'ovins et de caprins dans la plaine de l'Eurfa, mais également au-
Cette tribu portait le nom d'El Frafra (drôle de nom pour une tribu car il voulait dire, selon la racine de mot, "les inconstants", "les girouettes", "ceux qui papillonnent" ; ce qualificatif était-
Outre ces nomades vivait là, également, une petite tribu de sédentaires, la tribu des Ali Larbi qui comprenait quelques familles : les Ali Larbi, les Ben Touil et les Belazreg qui habitaient un peu plus loin vers Clairefontaine.
Ces familles cultivaient des céréales, surtout de l'orge, et des légumes. Chaque famille entretenait des ruches et possédait quelques arbres fruitiers.
Elles écoulaient leur production essentiellement à Mers-
Tous ces autochtones, sédentaires ou nomades, étaient paisibles et ne posèrent aucun problème à l'administration française ; au contraire même, ils furent des auxiliaires sérieux et zélés qui servirent tels les Ben Touil comme goumiers ou les Ali Larbi comme caïds.
Dès août 1830, la plaine de l'Eurfa fut annexée au Maghzen et fit partie du territoire militaire d'oran. Cette zone fut un havre de paix comparée à d'autres régions de l'Oranie où les accrochages et les escarmouches, ou même les batailles, faisaient rage durant la période de révolte de l'Emir Abd el Kader.
La région d'Aïn-
Deux ans plus tard, le 11 août 1850, par décret, est créé un centre dans la plaine de l'Eurfa. Voici le texte de ce décret :
Au nom du peuple français
Le Président de la République
Vu les ordonnances du 21 juillet 1845, 5 juin et 1er septembre 1847
Sur rapport du Ministre de la Guerre
Décrète
Art. 1er -
Art. 2 -
Art. 3 -
Fait à l'Elysée National, le 11 août 1850
Signé : Louis Napoléon Bonaparte
En fait, bien avant ce Décret, dans les années 1840, l'Administration avait déjà distribué des concessions à 60 "colons" (au sens étymologique du terme), chacun recevant un lot de 25 hectares en moyenne.
Il semblerait qu'à côté de ces colons officiels, se trouvaient des colons libres, des aventuriers, achetant ou louant des terres pour les exploiter sans recevoir d'aides de l'Administration (ils ne devaient pas rouler sur l'or !). Parmi ces colons libres, M. Blanché cite le cas d'un dénommé Perrin qui s'était installé en 1847 dans un gourbi à l'est de l'emplacement du futur village (il n'avait pas de lien, semble-
Les terres attribuées étaient, généralement, prises dans des zones envahies par la brousse, composée surtout de lentisques et de margaillons et pour favoriser le défrichement, le Gouvernement accorda aux colons une subvention de 125 francs de l'époque par hectare défriché.
Les premiers colons établis furent : Couderc, Antoine Vassas, Michel Botella, Pareil, Piochaud, Oliveres, Pierre Longhi, Louis Longhi, Jean Narbo, Chanel, Pochet, Gibergues. Très vite, Couderc vendit sa concession à Carlos Anton.