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Aïn-
Avant l'arrivée des français, en 1830, le territoire de la commune était parcouru par la tribu nomade des El-
Le 10 septembre 1850 le ministre de la guerre adresse une dépêche demandant la mise en place de la délimitation et de l'alignement du village. Ce qui, de nos jours, est dénommé le P.O.S. (plan d'occupation des sols) et celui de nivellement sont établis par le Service des Bâtiments civils. Le sol environnant, sur tout le territoire, se compose essentiellement de lentisques(1), de diss(2) et de palmiers nains(3), qui occupent même l'emplacement du futur village. Le gouvernement de la 2ème République accorde alors aux colons 125 F par hectare défriché !
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Inutile de décrire toutes les initiatives, la patience, la besogne ardue et les efforts de quelques pionniers pour transformer le village en commune de plein exercice : routes, fermes, maisons, mairie, école, poste, fontaines, lavoir, église, tout a pris forme peu à peu, tout a pris vie. Cette période a duré jusqu'en 1885. A partir de là, pendant 15 années encore, le village s'est embelli de plantations d'arbres, de trottoirs et même, à certains endroits, on voit apparaître l'éclairage des rues ! C'est un grand progrès. Pour ne pas se laisser déborder par les spéculateurs, la municipalité décide de vendre une partie de ses terrains cédés par les domaines. 112 lots seront proposés au prix de 0.75 F le mètre carré. Hélas, les spéculateurs s'en mêlent rapidement et, en quelques années, les prix augmentent.
En 1900, un colon, M. Maurice Debaux, a la bonne idée de lotir en bord de mer. Cette construction de villas devait constituer la base de la station balnéaire de Saint-
Au terme de cette première partie, voici des noms que nous retrouvons parmi les premiers colons d'Aïn-
Certaines de ces familles étaient encore là en 1962. Ayons une pensée pour elles...
Au cours des années, des bâtiments modernes ont vu le jour ; une nouvelle église, une poste, des écoles, une magnifique mairie visible de très loin avec sa tour et surtout ses horloges (déplacées au centre de la place), ont été édifiées autour de la place centrale du village. Tous les évènements importants de la commune s'y déroulaient : visite de personnalités, élections, mariages, fêtes, même les enterrements avec l'église, tout passait par cet endroit. Comme il y avait en plus le terminus des cars de la SOTAC, c'était une animation permanente.
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Comme par hasard, aux autres coins de cette place, des commerces étaient installés. La librairie AGULLO, en face, la boulangerie DROUIN, et à l'angle du boulevard qui montait vers Bou-
Dans le village il y avait bien d'autres boutiques, de la plus petite épicerie jusqu'à des magasins spacieux, équipés de comptoirs modernes vernis et de glacières qui nous paraissaient immenses, puis l'apparition de réfrigérateurs d'une blancheur immaculée sans oublier, comble de luxe, ces brasseurs d'air à pales immenses qui, depuis le plafond et au gré de l'humeur des commerçants, répartissaient une fraîcheur apaisante. Bien sûr, au fil du temps l'évolution a permis que les autocars remplacent les diligences, que les garagistes fassent disparaître le maréchal-
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et celui de BP de la famille ALARCON.
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Citons aussi d'autres commerces comme ceux de FERRER, CANDELA, DECARA, ANTON, ANIORTE, BOTELLA, GAGLIARDO, BEL-
Vu d'avion, Aïn-
Pour un visiteur ou un vacancier, ces endroits ne sont pas très représentatifs. Mettons-
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De la chaise de bar la plus courante au fauteuil équipé du coussin le mieux rembourré et le plus accueillant, du parasol publicitaire standard à celui le plus mondain, des bâches classiques que le serveur déroule péniblement en faisant profiter le voisinage des crissements des poignées métalliques en défaut de graissage depuis longtemps car la burette d'huile a disparu, à celle qui se déroule automatiquement, sans qu'aucune présence humaine ne soit décelable, depuis la terrasse poussiéreuse et encore brûlante du soleil qui l'a longuement dardée de ses rayons à celle où la fraîcheur vous attire car elle est régulièrement arrosée depuis des heures, depuis les serveuses qui viennent juste de terminer leur service du midi où les plats du jour n'ont pu suffire et qui n'ont pas encore changé de toilette et de tenue, à celles qui semblent surgir d'une gravure de mode car elles sortent de chez le coiffeur et que leur service commence à peine, tous ces bars, toutes ces brasseries, attirent donc une population qui se reconnaîtra et qui saura si au moment du choix, de l'Anis Gras, du Phénix,
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du Super-
A partir de cet instant le client potentiel vient grossir les rangs de ceux qui ont entamé le paséo, le boulevard, ce va-
Les propriétaires avaient pour noms :
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boulevard Bon accueil, la rue Beauséjour, tous ces noms imposés par une administration tatillonne. Les anciens n'avaient nul besoin de ces indications pour se retrouver et la simple évocation d'un nom ou d'un surnom comme c'était l'usage, leur permettait de se situer immédiatement. Presque toutes les sources, les rochers, les petits bois, les grottes avaient une histoire que les vieux aimaient raconter le soir, à la fraîche, lorsque toute la famille était réunie sur le pas de la porte…
(1) Le Lentisque est en général un arbrisseau pouvant atteindre 3 mètres, c'est parfois aussi un petit arbre ne dépassant pas 6 mètres.
(2) Le Diss (Ampelodesmos mauritanicus, famille des Poacées) est une grande graminée répandue dans l’Afrique-
(3) Le Palmier nain = "Margaillon"
(Les textes de Guy MONTANER ont paru dans les N° 16 et 17 du bulletin de l'AOBR, ils sont la propriété de Guy, et ne doivent pas être utilisés sans son autorisation expresse.)